LES DINETTES
Tout d'abord, je tenais à vous préciser que par manque de documentation, je ne pourrais pas vous fournir beaucoup d'informations sur le sujet que je présente aujourd'hui.
Donc, au départ, le thème de cet exposé était les décors d'enfants.
Ces décors d'enfants se retrouvent évidemment et principalement sur les dînettes (c'est-à-dire vaisselles pour poupées), sur des services pour enfants et également sur des services de toilette. Mais en majorité, je crois qu'on les retrouve quand même le plus souvent sur des jouets de poupée ou d'enfants.
Nous allons donc parler plutôt des dînettes, en faïence bien sûr, je dis en faïence bien sûr car avant la faïence, il y avait des dînettes en fer blanc ou en étain, et après la faïence, évidemment des dînettes moins précieuses que sont les dînettes en plastiques.
Nous allons donc vous présenter en majorité des pièces de dînette, mais pas seulement avec des décors d'enfants, mais également d'autres modèles de dînettes (souvent incomplètes mais qui j'espère s'étofferont dans les années à venir).
Donc, au départ, le thème de cet exposé était les décors d'enfants.
Ces décors d'enfants se retrouvent évidemment et principalement sur les dînettes (c'est-à-dire vaisselles pour poupées), sur des services pour enfants et également sur des services de toilette. Mais en majorité, je crois qu'on les retrouve quand même le plus souvent sur des jouets de poupée ou d'enfants.
Nous allons donc parler plutôt des dînettes, en faïence bien sûr, je dis en faïence bien sûr car avant la faïence, il y avait des dînettes en fer blanc ou en étain, et après la faïence, évidemment des dînettes moins précieuses que sont les dînettes en plastiques.
Nous allons donc vous présenter en majorité des pièces de dînette, mais pas seulement avec des décors d'enfants, mais également d'autres modèles de dînettes (souvent incomplètes mais qui j'espère s'étofferont dans les années à venir).
Détails de décor de dînette Sarreguemines
Un peu d'histoire : origine de la dînette en faïence
Actuellement encore, ces objets anciens conservent une grande part de mystère et identifier leur origine n'est pas chose facile, par un réel manque de documentation. Au début de la fabrication de ces objets, on avait plutôt tendance à dire "ménage d'enfant". On retrouve cette terminologie dans les catalogues de faïence et les listes de prix courants des manufactures. Toujours est-il que l'origine de la dînette en faïence se situe probablement au 19ème siècle lorsque l'usage de la faïence et de la porcelaine se généralise. La plupart des faïenceries européennes ont produit des dînettes. C'est pourquoi, comme pour d'autres objets en faïence, on peut retrouver certains modèles identiques pour différentes faïenceries.
Classées parmi les jouets manufacturés issus de l'ère industrielle du 19ème siècle, les dînettes se rattachent à ces jouets dont les prix étaient dissuasifs pour la plupart des familles et nombreux étaient les enfants qui ne pouvaient qu'en rêver. La dînette en faïence et en porcelaine entre donc dans la catégorie des jouets bourgeois. Mais on peut différencier deux gammes de dînettes : celles décorées ou non. Les ménages blancs, c'est-à-dire sans décor, étaient plus abordables que ceux qui étaient décorés et dont l'apposition imposait une cuisson supplémentaire, donc surcoût. Les dînettes les plus riches et les plus chères étaient les dînettes en porcelaine (je n'en ai pas encore à ce jour). Je prends un exemple (hors Sarreguemines). En 1912, la gamme de prix allait de 2,45 F pour un ménage de 2 couverts en métal jusqu'à 68 F pour les dînettes en porcelaine genre Meissen. Les services se déclinaient aussi en différents nombres de couverts de 2 à 12 (pour une question de coût).
La dînette est réellement un service de table réalisé à une échelle réduite (effectivement différentes échelles, comme je le disais plus haut, dînettes pour poupées ou services pour enfants). On peut aujourd'hui encore trouver ce genre de pièces et dela st probablement dû au fait que ces objets offerts aux petites filles étaient des cadeaux précieux et en raison de leur fragilité, leur utilisation était limitée et réservée à des occasions particulières.
Il faut savoir que beaucoup de pièces ne sont pas marquées et ceci est dû en majeure partie en raison de leur taille.
Classées parmi les jouets manufacturés issus de l'ère industrielle du 19ème siècle, les dînettes se rattachent à ces jouets dont les prix étaient dissuasifs pour la plupart des familles et nombreux étaient les enfants qui ne pouvaient qu'en rêver. La dînette en faïence et en porcelaine entre donc dans la catégorie des jouets bourgeois. Mais on peut différencier deux gammes de dînettes : celles décorées ou non. Les ménages blancs, c'est-à-dire sans décor, étaient plus abordables que ceux qui étaient décorés et dont l'apposition imposait une cuisson supplémentaire, donc surcoût. Les dînettes les plus riches et les plus chères étaient les dînettes en porcelaine (je n'en ai pas encore à ce jour). Je prends un exemple (hors Sarreguemines). En 1912, la gamme de prix allait de 2,45 F pour un ménage de 2 couverts en métal jusqu'à 68 F pour les dînettes en porcelaine genre Meissen. Les services se déclinaient aussi en différents nombres de couverts de 2 à 12 (pour une question de coût).
La dînette est réellement un service de table réalisé à une échelle réduite (effectivement différentes échelles, comme je le disais plus haut, dînettes pour poupées ou services pour enfants). On peut aujourd'hui encore trouver ce genre de pièces et dela st probablement dû au fait que ces objets offerts aux petites filles étaient des cadeaux précieux et en raison de leur fragilité, leur utilisation était limitée et réservée à des occasions particulières.
Il faut savoir que beaucoup de pièces ne sont pas marquées et ceci est dû en majeure partie en raison de leur taille.
Détails de la dînette "Passe-temps" de Sarreguemines. Vers 1898.
Fabrication
Les tourneurs à pied ou à main modèlent les petites pièces qui ne peuvent être réalisées par moulage. Malgré sa petitesse, la dînette demande un grand nombre d'opérations. Par exemple, les anses des tasses, sont toujours des pièces rapportées. Par contre, parfois, celles des soupières, lorsque leur fort relief de l'exige pas, font partie intégrante du moule. Les boutons de prise et les piedouches sont le plus souvent fabriqués à part et ajoutés ensuite. Les pièces, une fois démoulées, encore gorgées d'eau, sont mises à sécher pour éviter tout incident lors de la cuisson. Entreposées dans des chambres à rayonnages, chauffées artificiellement, les dînettes en morceaux s'égouttent lentement pendant plusieurs jours afin que les retraits de pâte ne soient pas trop rapides. Secs et prêts pour la cuisson, les petits bouts de faïence ou de porcelaine subissent l'épreuve du feu. Protégés de toutes salissures en étant placés dans des moufles, sortes de petites chambres intérieures au four en briques réfractaires qui évitent le contact direct avec les flammes et les gaz, ils cuisent pendant un temps plus ou moins long. Les petites pièces nécessitent un emps de cuisson plus court que les grandes, c'est évident.
Chez Sarreguemines, il semble que l'art des dînettes soit pratiqué depuis sa création. Une dînette des années 1830-1840 en terre rouge carmélite, appartenant à la collection du musée de Sarreguemines est le modèle connu le plus ancien. C'est avec la seconde moitié du 19ème siècle que Sarreguemines multiplie sa production de vaisselle et aussi de dînette.
Chez Sarreguemines, il semble que l'art des dînettes soit pratiqué depuis sa création. Une dînette des années 1830-1840 en terre rouge carmélite, appartenant à la collection du musée de Sarreguemines est le modèle connu le plus ancien. C'est avec la seconde moitié du 19ème siècle que Sarreguemines multiplie sa production de vaisselle et aussi de dînette.
Détails de la dînette "Passe-temps" de Sarreguemines. Vers 1898.
Les décors
Les décors tout d'abord peints à la main, disparaissent pour devenir exceptionnels. Ils sont remplacés par des décors imprimés. Les usines d'importances: Limoges, Sèvres, Gien, Lunéville, et bien sûr Sarreguemines. Elles disposent de leurs propres ateliers de gravure constitués de décorateurs chargés de créer les vignettes et les motifs des services de table. Les manufactures de moindre envergure ne disposant pas de département de décoration, font appel à des professionnels extérieurs auxquels ils achètent directement les plaques gravées. Ceci explique parfois l'on retrouve des services identiques d'une manufacture à l'autre, mais ce phénomène reste ponctuel et rare en matière de dînette alors qu'il est plus répendu pour les services d'assiettes historiées comme nous l'avons appris à la dernière réunion.
Sarreguemines exploite un répertoire mi-réaliste, mi-fantastique (service "Passe-Temps" par exemple). Le bestiaire est étonnant: chiens vêtus de costumes queue de pie, et coiffé de haut de forme, des singes vendeurs de journaux, ... ou alors jeux de plein air et d'intérieur, jeux d'adresse et de vitesse, des animaux à traîner, jouets articulés à ficelle, toupies, tambours et trompettes... Vers 1890 apparaît le service "Hirondelles", le service "Calvados" reproduit des décors de bord de mer (1876 à 1886). Il est créé suite au développement de la population partant en séjour à la mer.
Mais les dînettes vont suivre l'évolution et même l'explosion commerciale. Au moment de l'industrialisation des manufactures, le développement et la vulgarisation de la dînette s'accentuent. Amorcé au début du 20ème siècle et accentué à partir de la première guerre mondiale, le déclin des dînettes dans le cercle des jouets s'accélère après le conflit de 1939-45. Les jouets se transforment, les manufactures aussi.
Sarreguemines exploite un répertoire mi-réaliste, mi-fantastique (service "Passe-Temps" par exemple). Le bestiaire est étonnant: chiens vêtus de costumes queue de pie, et coiffé de haut de forme, des singes vendeurs de journaux, ... ou alors jeux de plein air et d'intérieur, jeux d'adresse et de vitesse, des animaux à traîner, jouets articulés à ficelle, toupies, tambours et trompettes... Vers 1890 apparaît le service "Hirondelles", le service "Calvados" reproduit des décors de bord de mer (1876 à 1886). Il est créé suite au développement de la population partant en séjour à la mer.
Mais les dînettes vont suivre l'évolution et même l'explosion commerciale. Au moment de l'industrialisation des manufactures, le développement et la vulgarisation de la dînette s'accentuent. Amorcé au début du 20ème siècle et accentué à partir de la première guerre mondiale, le déclin des dînettes dans le cercle des jouets s'accélère après le conflit de 1939-45. Les jouets se transforment, les manufactures aussi.
Pour la toilette : peu de variantes
La vente en coffret ou avec un meuble est plus fréquemment rencontrée. On trouve dans ces meubles un lavabo en faïence ou en porcelaine décorés ou non, ou une cuvette à compartiments et poignées avec une tablette pour y poser broc, porte-savon et porte-éponge.
En conclusion, la dînette a cette originalité d'être à mi-chemin entre le monde des jouets et celui de la faïence.
En conclusion, la dînette a cette originalité d'être à mi-chemin entre le monde des jouets et celui de la faïence.
Marie-Anne et Marie-Christine Gradwohl